De l’autre côté du miroir, dans un jardin fleuri, Alice a invité le ténor Vincent Niclo à venir donner une aubade pour calmer les ardeurs du chapelier fou, du lièvre de mars et de la reine de cœur toujours prompte à nuire dans ses parties de croquet.
Vincent traverse le miroir comme un rideau de perles. Un cavalier lui amène un cheval et sur ce palefroi, le chanteur interprète un air de Violettes Impériales :
« Sur mon cheval, au grand galop, je vois une belle, aussitôt, Señorita, vous oubliez, Quoi donc me dit-elle mais un baiser » .
Dans le monde enchanté d’Alice, Vincent se promène avec aisance et il arrive enfin dans la clairière où le chapelier fou et le lièvre de mars versent du thé dans des tasses en porcelaine de Chine.
Vincent s’incline face à ses hôtes, baise la main potelée d’Alice, resplendissante dans une jolie robe rose à rubans et prend place à la table de fête.
C’est toujours l’heure du thé pour les hôtes excentriques et lorsque Vincent se lève pour les remercier, ils poussent les hauts cris.
Alice lui prend la main et tous deux se dirigent vers le château où l’attend un public fervent.
De l’autre côté du miroir, Vincent a trouvé une place de choix mais rassurez-vous, il nous reviendra, il passera le rideau de perles du temps pour nous enchanter de sa voix d’or.
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