jeudi 1 août 2019

Le banquet des chevaliers


Le banquet des chevaliers
Après avoir passé plusieurs lunes à se remettre de leurs émotions voire de leurs blessures, les chevaliers convinrent d’une date pour se réunir afin d’établir le bilan de leur équipée.
La réunion eut lieu au château de Trecesson où la table du comte de Prunelé était à la hauteur de leurs exploits.
On se régala de porcelets rôtis, de légumes savoureux et de feuilletés garnis de fromage frais.
La cervoise apporta de la gaieté et délia les langues.
Force fut de constater que les brigands semblaient vouloir faire régner la loi du plus fort, s’en prenant aux villageois et aux chevaliers esseulés.
Le comte de Prunelé proposa que l’on organise des raids car il lui était insupportable de voir leur terre de légende assaillie par des bandits.
« Nous mettrons bon ordre à ces dévoiements » jurèrent les chevaliers et l’on établit une ronde affectée à chacun.
Certains de soulager les terroirs de cette lie, les chevaliers se mirent en devoir de fêter par des chants, des poèmes et des romances leur victoire absolue sur les ennemis venus de la mer.
Troubadours, ménestrels et jongleurs se succédèrent et une jeune danseuse au doux nom d’ Aliénor interpréta une danse qui émut tous ces jeunes hommes jusqu’aux entrailles.
Tiphaine reconnut avec émotion la jeune personne qui lui avait offert l’hospitalité.
La danse achevée, elle se laissa déclore comme une fleur coupée, ce qui fit bondir le cœur des chevaliers dans leur poitrine embrasée.
Le comte de Prunelé la combla de cadeaux, la fit asseoir à ses côtés et l’honora de mille manières.
Aliénor cependant n’avait d’yeux que pour Tiphaine et lorsque le soir tomba, elle accepta son bras pour faire quelques pas autour du château.
Compréhensif, le comte anoblit la jeune fille afin de la rendre digne de Tiphaine et ce furent les prémices d’un amour qui se développa avec la fougue de leur jeune âge.
Venu seul pour assister au banquet, Tiphaine revint, accompagné par une femme si belle que chacun, en son manoir, ne songea qu’à l’aimer.
Fiançailles et noces furent programmés et tous les chevaliers se réjouirent du bonheur à venir d’un couple si bien assorti, tant par la beauté que par la perfection de leurs talents.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire