lundi 2 septembre 2019

La fée de l'Arbre d'Or


La fée de l’Arbre d’Or
Ce sont les tourterelles qui ont apporté les nouvelles en forêt de Brocéliande : la légendaire forêt d’Amazonie était en proie aux flammes !
Une soprano française qui chantait à l’opéra de Manaus avait lancé l’alarme : les indiens étaient directement menacés ainsi que la flore et la faune. D’innombrables oiseaux avaient été piégés dans les brasiers.
La fée de l’Arbre d’Or, Paloma, s’émut de la nouvelle : ainsi le cauchemar pouvait recommencer !
Un artiste avait cru mettre un terme à ces incendies sauvages et désastreux en recouvrant un arbre calciné de feuilles d’or pour lui donner l’immortalité et rappeler à tous que les forêts venues du fond des âges sont sacrées.
On avait dû protéger l’arbre en l’entourant de cailloux dissuasifs car des personnes s’étaient emparées de feuilles d’or, ce qui avait indigné de nombreux admirateurs de la forêt mythique.
Usant de tous ses pouvoirs, Paloma fit surgir de terre un palais de marbre rose incrusté de turquoises et de rubis et s’ingénia à le rendre aussi confortable et accueillant que possible.
De magnifiques cuisines étaient conçues pour élaborer des menus exploitant les ressources de la forêt : cakes aux noisettes, tartelettes aux baies sauvages, galettes garnies de poêlées forestières et autres délices.
Une immense salle de réception se prêtait aux repas festifs et des salons attenant permettaient la rencontre de personnalités aussi diverses que la blonde et juvénile Greta et le chef Raoni qui était le symbole même de cette forêt amazonienne que certains voulaient détruire à des fins mercantiles.
Une salle de théâtre à l’acoustique parfaite complétait le rez de chaussée, parfait dans sa conception destinée aux rencontres et aux fêtes dont l’esprit n’était jamais banni.
L’étage comprenait de nombreuses chambres spacieuses afin de recevoir des invités venus du monde entier.
Lorsque tout fut prêt, Paloma envoya des invitations à toutes les personnes qui se sentaient investies par l’esprit de la forêt et c’est ainsi que lors de la première de Pelléas et Mélisande, on vit accourir de toutes parts des amoureux des arts et de la nature.
Les descendants des chevaliers de la Table Ronde étaient au grand complet, de même que les écologistes de toutes les factions, animés par un incommensurable amour de la nature.
La première réunion connut un tel succès que tous se séparèrent à regret et prononcèrent, avant le départ, un serment par lequel ils juraient de veiller jalousement à la pérennité de Brocéliande et de s’intéresser de très près à toutes les forêts qui étaient le garant de la terre.
La fée de l’ Arbre d’Or, Paloma, fière de ce succès et de ses retombées, prit à nouveau ses quartiers dans l’arbre qui était sa véritable demeure et se promit de réunir à nouveau des invités prestigieux lorsque la forêt de toutes les origines serait à nouveau en danger.

2 commentaires:

  1. C'est très poétique et nous sommes certainement de la même génération pour laquelle la littérature et poésie ont joué un grand rôle éducatif. Dans mon adolescent et comme étudiant j'ai écrit de nombreux contes pour enfants que faute de temps sur le plan professionnel, j'ai quelque peu délaissé mais dont j'ai repris ma plume depuis que je suis parti en retraite définitivement à 71 ans. Peut- être pourrais je vous faire parvenir quelques essais dont certains ont été illustrés par un artiste installé à Paris.
    Bonne continuation et mes cordiales salutations.
    Alain Jacques Bourdichon

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  2. Toutes mes félicitations pour ce retour à l'écriture. Mes livres portent sur la couverture un tableau de mes amies, Liliane Monnier , Annie Lamy, mon amie d'enfance et Gisèle jan Simon avec la reproduction de l'un de ses douze tableaux pour illustrer L’Étoile des chevaliers, premier ouvrage d'une saga illustrant l'amour que je voue aux légendes arthuriennes. Amicalement Marguerite-Marie Roze

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