samedi 15 février 2020

Quand les loups vivent de vent


Quand les loups vivent de vent
Quand les loups vivent de vent, les landes frémissent et se couvrent de fleurs prématurées et immortelles.
Marlène, les cheveux dénouée, en robe Liberty et en sabots de bois de rose court, à la recherche du prince qui se cache dans les roselières.
Elle longe la rive, tenant son canotier à deux mains pour qu’il ne se joigne pas au fil de l’eau et elle chante pour apaiser les oiseaux qui se cachent dans les buissons, craignant qu’un amateur de chasse et de cuisine défendue ne se manifeste pour leur malheur.
Une mésange choisit de se poser sur l’épaule de la jeune fille et ces deux êtres innocents cheminent avec le désir de trouver un peu de paix sur les chemins qu’aimait Jean-Jacques Rousseau dans ses Rêveries du Promeneur Solitaire, essai si bien écrit que l’on devrait en apprendre des pages en guise de bible des amants de la nature.
Un carnet à la main, en imitation du grand maître, Marlène prend quelques notes et y joint des fleurs dont elle constituera les prémices d’un herbier.
La mésange finit par s’envoler, jurant de revenir lors d’une prochaine promenade de la jeune fille qui remplace les perles par des gouttes de pluie, irisées de lumière.
Marlène recueille des œufs de sarcelle fraîchement pondus et elle les rapporte chez elle pour en faire une magnifique omelette agrémentée de champignons des prés.
Le soir, à la veillée, elle se remémore les moments-clés de sa promenade, composant un écrit symphonique à partir de ses notes.
Ce travail terminé, elle regagne sa chambre et s’endort en rêvant des découvertes qu’elle fera demain, en compagnie de son amie la mésange.

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