jeudi 26 mars 2020

Le vent dans les bambous


Le vent dans les bambous
Dans la bambouseraie, les oiseaux pépient, chantent et improvisent des arias que les meilleurs danseurs s’ingénient à suivre, pas après pas, sur pointes et pas de deux.
La ballerine Ludmilla Tchekova interprète le rôle d’une héroïne du Lac des Cygnes tandis que les oiseaux délaissent les bambous pour l’escorter, à l’imitation des amis de Cendrillon, dans l’animation de Walt Disney, l’enchanteur du siècle dernier.
Les oiseaux sont de retour et ils sont les annonciateurs des temps nouveaux.
Dans les océans, les dauphins se montrent à nouveau car ils échappent au sillon meurtrier des bateaux de croisière, stoppés par le confinement qui frappe aussi les amateurs de plaisirs et de voyages.
Reine en mon jardin, j’égrène les jours au rythme des perles de mon chapelet et je prie pour que cette folie furieuse qui règne sur le monde s’arrête enfin ou trouve, au moins, une accalmie.
Je laisse des grains de millet, de blé et de sésame dans la cage aux oiseaux qui sert de garde-manger à mes amis de la bambouseraie et je suis heureuse en songeant que les ortolans échappent aux gourmets qui rêvent de les déguster comme une bouchée de choix.
Le vent souffle dans les bambous et me rappelle celui qui soufflait dans les saules, réveillant des animaux personnifiés, Rat, Taupe, Crapaud, les héros d’un roman anglais, suscitant l’amour de la nature et promouvant la chaîne indestructible de l’amitié.
Les temps nouveaux sont annoncés, ce sont des pages à écrire où les comptes ne seront plus en première ligne.
Que revienne le temps des sources, des chants et de l’amour !

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