mercredi 1 avril 2020

Mélodie et la tourterelle


Mélodie et la tourterelle
Installée sur le rebord de la fenêtre pour picorer les graines offertes par la belle Mélodie, son amie, la tourterelle engrange des forces qui lui permettront de voler jusqu’au magnolia où elle a installé son nid.
Mélodie l’observe de loin pour ne pas l’effaroucher et elle admire la finesse de son corps fuselé et sa beauté.
Les concepteurs avionneurs se sont inspirés du fuselage de ces oiseaux paradisiaques qui donnent l’envie de voler avec la crainte de finir comme Icare dans un plongeon mortel.
Loin de ces funestes pensées, Mélodie rêve du prince charmant qui ne manquera pas d’activer le heurtoir de son cœur pour l’emporter, comme dans les contes de fées dans un pays lointain où seul l’amour est de mise.
Désespérément seule, elle fait le tour de son jardin et elle sent son cœur se gonfler d’amour comme la voile d’une nef merveilleuse.
La tourterelle s’est posée délicatement sur son épaule. « Tu ne seras jamais seule puisque je suis là » semble-t-elle murmurer et Mélodie, pleine de reconnaissance émue, caresse sa jolie tête, si parfaite que l’évidente marque divine ne peut être discutée.
Cette promenade achevée, les deux amis retrouvent un regain d’activité : la tourterelle regagne son magnolia et ses petits, Mélodie reprend sa broderie inachevée et jette sur le lin la splendeur azurée d’une rose qui abrite son cœur.

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