samedi 21 août 2021

Bertrand d'Aigues-Vives, le chevalier à l'armure d'or

 



Dans un royaume d’Occident vivait un chevalier dont les innombrables exploits lui valurent un cadeau royal de la part de son suzerain, une armure en or massif, sertie de rubis et d’émeraudes.

Bertrand d’Aigues –Vives devint le chevalier à l’armure d’or pour le reste de ses jours.

On se signait à son passage et les jeunes filles rêvaient d’attirer son regard.

Or le chevalier avait une âme timorée et le doux regard des demoiselles le plongeait dans un état de confusion qui lui ôtait toute velléité audacieuse.

La main sur le pommeau de son épée Jézabel, il chevauchait fièrement, rêvant de rencontrer l’amour dont on disait mille merveilles mais qu’il ne connaissait pas.

Un jour, au sortir d’un bois de saules, il aperçut, près d’un étang, une jeune fille tout à fait extraordinaire.

Vêtue d’une longue tunique de lin blanc brodée de roses couleurs de feu, ses longs cheveux blonds flottant sur ses hanches moulées dans un fin pantalon de soie, elle avait un visage raphaélique que l’on ne pouvait oublier.

Seules une poupée de porcelaine ou une star des temps anciens ou encore un modèle ayant posé pour le peintre Auguste Renoir offriraient cette impression de jamais vu et de céleste beauté au premier regard.

Bertrand d’Aigues-Vives sentit son âme s’envoler et il sentit que son armure d’or pâlissait au soleil tandis que la jeune fille s’auréolait de paillettes étincelantes.

Lorsqu’elle se présenta, Garance de Bréhat, ce fut d’une voix si mélodieuse qu’il lui sembla entendre un ange.

Après avoir attaché sa monture ; le chevalier défit son armure et l’offrit en gage d’amour à cette beauté à nulle autre pareille.

«  Grand merci, mon doux seigneur mais que ferais-je d’un tel objet aussi merveilleux qu’il apparaisse ? Un rouet ou un tambour de brodeuse me seraient plus utiles.

Vous aurez ce que vous voudrez. La soie, le satin, les perles, le fil d’or vous seront livrés en abondance chaque mois.

Surtout, ma mie, vous serez si vous le voulez bien, ma dame de cœur pour l’éternité en acceptant ma demande en mariage ».

Garance de Bréhat tendit sa jolie main au chevalier et tous deux prirent la route qui menait au château du prétendant, la lune les éclairant d’une douce lueur aux couleurs de l’espoir.

 

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