Le cheval de neige

 

Chevauchant un cheval de neige, Vincent Niclo, tel le prince charmant des contes de fées, galope sur notre cœur qui marque le rythme de ses chansons.

Craignant de faire tomber la neige qui scintille dans la forêt, il évite de chanter, se réservant pour le palais de la Belle au Bois Dormant qui finira par apparaître au terme du voyage.

Afin de fêter son cinquantième anniversaire de manière royale, il rêve de la princesse qui l’attend sous une couverture de roses mousseuses dans un lit à baldaquins.

Son cheval-fée fait jaillir des notes enchanteresses qui deviennent des chansons murmurées par les lutins et les korrigans de la forêt.

Dans cet environnement féerique, Vincent parvient à écarter les buissons d’églantines qui protègent le château et lorsqu’il met pied à terre devant la porte de chêne ferrée d’argent, son cheval devient un nuage et se disperse dans les cieux.

Escorté par les fées de la forêt, Vincent parcourt le corridor du palais qui conduit à la chambre de la princesse en chantant les plus beaux airs de son Bel Canto.

Au chevet de la princesse, il dépose un baiser en forme de cœur sur ses lèvres glacées et Aurore s’éveille pour lui tendre les bras.

Vincent envoie un message de reconnaissance à son cheval de neige et s’engage à chérir la belle Aurore jusqu’à la fin de son rêve.

Commémoration

 

En ce jour de deuil national commémoratif, Johnny nous manque.

Le décès tragique d’artistes dessinateurs l’avait bouleversé et il avait chanté un hommage à leur mémoire.

Aujourd’hui, il nous reste le souvenir de la chanson Un Dimanche de Janvier.

«  Pour garder en mémoire

Nos héros d’encre et de papier

Nous étions restés debout jusqu’au soir

Ce dimanche de Janvier ».

Ces belles paroles interprétées avec l’émotion de celui qui partageait toutes nos peines, nous ne les oublierons jamais et nous chanterons, le cœur lourd, avec toi, Johnny, sachant que tu as rejoint ces hommes à l’âme d’enfant qui dessinaient.

«  Que reste-t-il

De ce Dimanche de Janvier

Mais que reste-t-il

De ce Dimanche de Janvier

Oh que reste-t-il

De ce Dimanche de Janvier » ?

 

Rose de l'éternité

 

 

Une rose s’est étoffée pour former un palais et s’est posée sur l’étang des chimères, appelant Johnny à venir se recueillir dans le monde enchanté de la musique.

Les fans se sont groupés sur la rive et ont construit une tente de couleur bleue pour se protéger des flocons qui tombaient du ciel , miracle cristallin.

Une gigantesque guitare en guise de décor incita le rocker à rejoindre la scène en paddle.

Escorté par la cavalière d’argent qui avait galopé sur la Seine un soir de rêve, il adressa ses meilleurs vœux de bonheur pour l’année 2025 et prouva que l’amour n’était pas mort en chantant L’Hymne à l’Amour de la grande Edith Piaf. Puis il enchaîna avec une très belle chanson de Georges Brassens Dans l’eau de la claire fontaine.

Le compositeur-parolier-chanteur aux textes poétiques, réalistes et parfois révoltés s’était assis sur une marche d’escalier lors d’une célèbre émission télévisée à côté de l’idole des jeunes insolemment beau et adulé.

A la question : «  Quel conseil pouvez-vous donner à Johnny » il avait répondu de façon lapidaire avec le charme naturel et le sourire marquant sa fossette au menton qui le caractérisaient : «  Qu’il fasse attention à ses sous » !

Johnny avait souri, prenant sa phrase pour ce qu’elle était, un message attentionné et paternel.

Sur les rives de l’étang des chimères, Johnny interpréta de nombreuses chansons ; Noir c’est noir, Le Pénitencier, Retiens la nuit, Gabrielle, Laura, Sang pour sang , Diégo libre dans sa tête, Requiem pour un fou , Toute la musique que j’aime et il termina son concert sur un vibrant Ave Maria qui émut son public.

Un nuage rose emplit le ciel d’un voile diapré et lorsqu’il se dissipa, Johnny avait disparu , laissant derrière lui les galettes de l’épiphanie avec des fèves à son image et des couronnes arborant son visage d’amour.