Pour avoir tant servi la reine Anémone, rebaptisée Falbala après la découverte de l’orchidée rare, Dame Florette se comporta en parfaite maîtresse de maison dans le château d’Aloys, son duc souverain.
Aloys l’anoblit et l’épousa car sa passion était toujours aussi vive et il espérait la venue d’un enfant qui prendrait sa suite.
Tendre et attentionné envers son épouse chérie, Aloys lui donnait son bain, brossait ses longs cheveux avant de la confier aux mains expertes des dames de compagnie pour parfaire sa toilette.
La première tâche de Florette consistait à s’assurer que ses enfants, Prince et Claudine ne manquaient de rien. Elle participait à leurs jeux puis s’éclipsait discrètement, les laissant aux bons soins de Flavie, leur nourrice.
Elle gérait ensuite le maroquin du duché qui lui incombait. Entre autres tâches, elle réglait des différents pouvant exister chez les membres du personnel, jaloux et exigeants quant à leurs prérogatives, consultait les cuisiniers pour établir la carte du jour, gérait l’entretien des jardins.
Pendant ce temps, oubliant ses velléités guerrières et son amour de la chasse, Aloys parcourait son domaine, espérant trouver une fleur extraordinaire qui supplanterait l’orchidée Falbala.
Rien n’était trop beau pour sa dame de beauté. Il rentrait parfois au château, aiguillonné par le désir.
Entraînant son épouse dans leur chambre sous un prétexte, il s’emparait de son corps avec tant de vigueur qu’il sortait de cette épreuve alangui et endolori.
Au comble de la félicité, Aloys s’endormait, la tête posée sur le ventre de son épouse qui en était réduite à attendre le réveil de son époux pour se lever.
Ces étreintes charnelles produisirent leur fruit et la duchesse put annoncer à son époux qu’elle attendait un enfant.
Fou de bonheur, le futur papa convoqua son astrologue et lui demanda d’interroger les astres pour connaître l’avenir de l’enfant.
« La duchesse mettra au monde deux beaux petits garçons, Fleur et Jasmin. L’un aimera les arts et l’autre la chasse. Ils vous rempliront de fierté à condition qu’un aigle noir ne vienne jouer les trouble-fête ».
Ainsi parla le cartomancien après l’étude du tarot pour compléter le visionnage des étoiles.
Aloys reprit son arc à l’audition de cette prophétie et chassa impitoyablement les aigles qui survolaient le domaine.
Il poursuivait sa quête de la fleur qui donnerait à la mère de ses enfants à venir l’aura sacrée de l’amour.
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