« Johnny, tu n’es pas un ange , ne crois pas que ça m’dérange » chantait Edith Piaf, ce qui du reste, ne s’adressait pas à Johnny Hallyday pas encore révélé au public.
Cette chanson vrillée au fond du cœur, Johnny prit la route, vêtu d’un costume chamarré aux variantes dorées.
Chemin faisant, il croisa la fée Viviane qui tenta de l’entraîner au fond du lac où elle avait élevé Lancelot puis la fée Morgane qui voulut faire de lui son prisonnier de charme dans le Val sans Retour.
Avec une formule choc semblable à celle qu’Œdipe décocha au Sphinx pour échapper à son destin, Johnny se dégagea de l’emprise des fées de Brocéliande. Dans la clairière de la forêt, il donna un concert qui resta dans les mémoires, interprétant notamment Gabrielle, L’envie, Diégo libre dans sa tête et Le Pénitencier.
Vivre pour le meilleur, Requiem pour un fou et Retiens la nuit furent le clou du spectacle adoré par ses fans au cœur palpitant sous leur chemise de lin.
« Retiens la nuit pour nous deux jusqu’à la fin du monde
Retiens la nuit pour nos cœurs dans sa course vagabonde
Serre-moi fort contre ton corps il faut qu’à l’heure des folies
Le grand amour raye le jour et nous fasse oublier la vie ».
Embrassant le vent des souvenirs, Johnny s’en fut, guitare blonde sur l’épaule et regagna les cieux.
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