dimanche 6 octobre 2024

Les jardins de Shéhérazade




Dans les jardins de Shéhérazade, la princesse marche à petits pas pour respirer le parfum des roses et guetter le moindre mouvement du petit monde blotti au cœur des feuillages et des plantes jaillissant  des plantations du maître jardinier.

Soudain elle aperçoit une colombe qui semble blessée : avec infiniment de précaution, elle la prend et la ramène dans son palais où on lui donne des soins.

Venue d’un orient lointain, lumineux et plein de mystère, la colombe détenait un message que l’on découvrit sous son aile blessée. Grâce à un traducteur, on put en découvrir la teneur :

« Toi qui liras ce message, ô ma princesse, sache qu’il t’est destiné car en vérité, un prophète m’a confirmé qu’il existait en occident une âme-sœur qui m’aiderait à conforter les remous de mon esprit et de mon cœur.

Je me fie à cette prédiction et je demande ta main sans même t’avoir vue car il me suffit de te lire pour t’aimer ».

La princesse demeura rêveuse et elle attendit la venue de ce prince en confectionnant un trousseau merveilleux et lorsque le dernier point de broderie fut donné, il apparut, au loin, avec une escorte fabuleuse, chargée de cadeaux dignes des Rois Mages.

La rencontre entre ces deux êtres d’exception fut à la hauteur des cadeaux somptueux que chacun destinait à l’autre et l’on pensa naturellement à offrir à la colombe porteuse de message une volière miraculeuse où elle s’ébattrait en liberté avec des serviteurs épris de leur tâche et de leurs responsabilités.

De l’union de ces êtres royaux naquirent des enfants qui voulurent apporter à la terre un message d’espoir et de paix.

samedi 5 octobre 2024

Rose d'Alger

 




Sur la terre meurtrie par des combats insolites, des frères s’affrontant pour la possession d’un pays jadis choisi par les dieux, une rose d’or a fleuri, propulsant Johnny sur une scène algéroise, symbole de l’osmose d’une jeunesse hostile à la guerre et à la barbarie.

Qui, mieux que lui, pouvait représenter l’amour, la saine révolte de la jeunesse, le chant du guitariste, danseur et rocker ?

Vêtu de cuir, ses cheveux soigneusement coiffés en ondes laquées, botté, ses beaux yeux bleus lançant des messages azurés, Johnny se sent frère de ceux qu’hier encore, dans le pays qu’il a choisi pour y vivre, on considérait comme des ennemis.

Car Johnny, c’est l’amour, la passion chantée sous toutes les latitudes, avec son enrobage de douceur, d’exaltation et parfois aussi de désespoir.

Lorsqu’il chante la personne aimée, il le fait avec tant de conviction et d’authenticité que chaque jeune fille peut se sentir concernée.

A Alger comme à Paris et en province, le parfum a les mêmes fragrances et si l’on récolte les fleurs d’oranger, de jasmin et de roses, c’est dans un unique but, celui de la création d’une essence subtile qui fera disparaître les miasmes du désordre que la guerre porte à son paroxysme.

Les roses d’Alger pleuvent sur la scène où Johnny, ruisselant, épuisé et heureux ne parvient pas à briser la chaîne d’amour qui s’est forgée entre son public, celui de toujours, son orchestre et ses guitaristes et lui, en prince de l’amour qui n’a pas de frontière.

 

Coeurs fauves

 




De grands fauves ont squatté le cœur de Johnny, un loup pour l’amour de la liberté, un guépard pour la passion des espaces illimités et une panthère pour la défense farouche du petit peuple et des orphelins.

Les mains de Johnny prêtes pour les caresses, la boxe des rues face à un prédateur, le pincement artistique des cordes de la guitare esquissent les cœurs enchaînés à l’adresse du public de fervents admirateurs.

Campé sur ses bottes, micro à la main en une valse langoureuse ou guerrière, Johnny effectue de savants déhanchés, pousse des cris de révolte, sourit à belles dents puis il demande à la nuit de se prolonger pour faciliter les amours déferlantes d’un grand cœur qui bat au rythme de la marée survenant aux abords du Mont Saint-Michel, un cheval au galop, et c’est cheveux au vent qu’il accompagne le grand souffle passionné de la déesse nocturne aux longs voiles de soie.

Retiens la nuit tient toutes ses promesses et ses fans passionnés recueillent la manne d’amour, au bord de l’extase et de la communion spirituelle avec leur dieu vivant, le grand Johnny au cœur fauve ardent, palpitant sous sa chemise au rythme de sa croix.

mardi 1 octobre 2024

Le ruban rose de l'amour

 

  

Souhaitant donner une preuve d’amour à toutes les femmes venues l’applaudir lors de ses spectacles ou de ses déplacements, le ténor Vincent Niclo s’enrubanna de rose afin de proclamer sa participation à la lutte contre le cancer du sein si présent et si nocif dans notre société.

Octobre, le mois des merveilles terrestres, champignons, raisin, châtaignes, melons d’ Espagne, potimarrons et autres délices, a été choisi pour que chacun arbore un ruban rose, témoin de sa solidarité avec ce mal qui ronge, frappant au hasard jeunes filles et femmes mûres.

Ainsi Vincent Niclo n’est pas seulement le successeur de Luis Mariano dont il partage l’exceptionnel timbre et le charme, il est solidement ancré dans la société de son temps et il est bien décidé, avec la générosité de sa nature, à porter les combats nécessaires contre le Mal sous toutes ses formes et l’injustice.

Qui mieux que lui, prince charmant de nos cœurs, pouvait montrer son attachement à une grande partie de son public qui lui a déjà donné tant d’amour ?

La valse des feuilles mortes




En se promenant dans une forêt couleur de feu, Vincent Niclo fit une rencontre féerique.

Une ronde de feuilles mortes aux nuances d’incendie l’entoura, se métamorphosa en dryades vêtues de mousseline blanche brodée d’orchidées au cœur d’or.

Ensorcelé par la magnificence de ces choristes d’automne flamboyant, Vincent chanta d’extraordinaires mélodies venues du fond des âges et fut à peine surpris de voir apparaître une Diva en robe couleur de lune rousse.

Empruntant la voix de Nolwenn Leroy, la Diva se lova dans les bras du ténor au timbre lumineux et tous deux valsèrent, précipitant la course du soleil et surclassant le brame du cerf prisé par des amateurs d’émotions fortes au seuil des frimas chers aux amants passionnés.

Vincent et India, la fée de l’automne, dansèrent jusqu’à l’extase puis s’endormirent enlacés pour ne se réveiller qu’au petit matin, dans une chaumière d’opérette autour d’un grand bol de lait chaud aromatisé aux fruits des bois.

Les amants promirent de se retrouver ponctuellement en respectant le calendrier du ténor, showman avéré.

Une chanson naquit de cet amour et porta le nom de l’orchidée d’or à l’origine de la passion d’automne d’un véritable prince charmant.