samedi 10 avril 2021

Ballade de Johnny

 



Dans la roselière d’amour où se pavanent les cygnes, Johnny capte les rêves passionnés qui deviendront des hymnes à l’amour en portant le sceau de ce dieu colossal, Jupitérien, à l’écoute du vent de Flore.

La déesse Flore sème des fleurs et des rubis en forme de cœur tandis que la ronde des femmes aimées au nom caressant s’installe sur les rives d’un grand lac où vécut Lancelot, l’indestructible chevalier aux armoiries précieuses et inestimables.

Johnny se laisse aller aux joies champêtres de la cueillette des fleurs, écoutant le tintement des clochettes, muguet, pervenche, coucou qui marqueront le rythme, à l’harmonica, la flûte de Pan et la guitare de bluettes charmantes ou de chansons profondes qui s’empareront de notre âme en les parant des couleurs de la passion, de la turquoise au pourpre virant au noir.

« Noir c’est noir », ces notes péremptoires chantent en nous tandis que Johnny, à la recherche de celle qui sera son grand amour, sa Léda aux formes caressantes attendant son roi, Gabrielle, Catherine ou Laeticia au regard céleste, belle promesse d’un amour qui lui sera si souvent offert et retiré, à l’image de cette robe de baptême en dentelles qui ne fut jamais sienne.

« J’attends mon roi, mon amant » soupire la réincarnation de Léda, allongée majestueusement dans le berceau royal d’une roselière alors Johnny claque des doigts, appelle ses amis et leur suggère avec force de lui composer une ballade d’amour, errant sur les bords d’un lac mythique, au plus près d’une roselière où naissent les cygnes dont on espère ne jamais entendre le dernier chant.

 

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