mardi 4 mai 2021

L'aigle des mers

 


L’aigle des mers

Il s’est posé sur la tombe de Johnny, à Saint-Barthélemy, l’aigle de  toutes les aventures, après avoir décrit des cercles azurés.

Fidèle à l’enchanteur, il a refusé de quitter l’ange sculpté, planant en diffusant le rêve qui refuse de s’éteindre.

Manu Lanvin, son guitariste, s’est téléporté dans l’île lointaine et il a joué les plus beaux airs du répertoire, Gabrielle, Requiem pour un fou, Laura, Marie et tant de créations inoubliables qui se sont infiltrées dans notre cœur de rocker.

L’aigle des mers déploie ses ailes à l’envergure royale rappelant les voiles des drakkars qui ont sillonné les mers, les fleuves et les océans pour rapporter les trésors de la terre.

Une croix occitane s’unit à un chapelet d’ambre pour orner la statue de l’ange veillant sur le sommeil de celui qui hantait les nuits des mélomanes qui ne dorment jamais.

Sous la protection de l’aigle royal, Johnny se repose enfin mais il rêve d’un ultime retour vers la scène des amants parmi les guitares, les harmonicas, et les chœurs rythmés pour étoffer un spectacle inouï, sous l’œil vigilant d’Yvan Cassar, le celte à la chevelure argentée et bouclée cascadant sur ses épaules qui épousent le tempo impulsé par le chant immortel du troubadour aux yeux de rêve.

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