Sous les pétales ardents de la rose qui abrite nos amours, j’ai déposé une perle irisée qui est devenue voilier et nous avons vogué, mon amour, sur la mer turquoise de nos désirs, unis pour former la toile qui recueille les embruns et la brise amoureuse se jouant des dauphins.
Un lointain héritier du poète Arion, sauvé par un dauphin, a surgi de la mer mythique réservée aux dieux et, sa lyre à la main, il a enchanté le monde merveilleux des poètes qui se rétrécit mais dépose, à la manière d’un palimpseste sacré, les feuillets des amours ardentes et des manuscrits anciens qui se renouvellent au gré des vagues et des courants marins aux saveurs iodées.
Unis et enlacés, sous les pétales ardents de la rose éternelle des amants, nous développons une mélopée qui s’étire jusque dans les déserts où surgissent les oasis de passion, à l’ombre des palmiers-dattiers, près du ruban argenté où s’abreuvent les agneaux de la paix.
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