Voyage sans retour
Lorsque Johnny entrait en scène, parfois même après avoir fendu la houle des fans venus l’applaudir et lui dire leur amour, il n’était pas certain d’en ressortir vivant tant son implication était entière !
Le mouvement des Gilets Jaunes, si dommageable pour tous, à commencer par eux-mêmes, n’aurait pas connu cette ampleur destructrice si Johnny avait été là.
Lui seul pouvait parler aux foules, redonner de l’espoir à ceux qui n’avaient plus rien.
Sentant le monde vaciller sous ses pieds, désespéré de ne plus pouvoir imprimer sa patte léonine sur les rassemblements suscités par son nom, il s’est résigné à mourir.
Tel un fauve frappé au cœur, il est parti, sans un mot, sans un cri, seul, avec sa famille juste à côté de lui mais déjà si loin !
Il est parti pour le royaume des morts en empruntant la voie royale, pharaonique oserais-je dire, d’une cérémonie hors du commun à l’église de la Madeleine, les fans venus par milliers, en bike ou à pied.
Sur le parvis de l’église, le chef de l’état, tenue sobre et élégante oblige, a prononcé un discours solennel et familier à la fois.
On est si petit devant un tel mort qu’il a rejoint, sans un mot de plus, la foule recueillie devant le cercueil blanc de celui que nul, jamais, n’égalera et qui est entré dans la légende, la sienne, avec l’étoile d’or de notre amour !
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