mardi 7 mai 2024

Le chevalier d'amour

 

 

 


Laissant son destrier choisir son allure selon la configuration du terrain, le chevalier d’amour, écu au poing, avance sur le chemin qui le ramène à sa belle du jour.

Venu d’orient, il est à la recherche de la pierre qui offrira au monde les étincelles de la paix.

Topaze, son fidèle cheval, s’arrête près d’une rivière dont l’eau claire charrie des pépites d’or.

Le chevalier mit pied à terre, laissant Topaze s’ébrouer et s’abreuver dans cette belle eau fuyante aux reflets azurés.

Olivier de Mortefontaine s’assit sur une souche façonnée en siège près de la rivière et suivit du regard les méandres du cours d’eau où affleuraient parfois des truites.

Il en pêcha une pour assurer son repas et fit un feu de bois pour la griller savamment, enveloppée d’herbes odorantes afin qu’elle garde sa saveur printanière.

Il lui restait une miche de pain. Quelques tranches servirent à la fois de support et d’accompagnement pour ce poisson dont la douceur calma sa faim et charma son palais.

Cet excellent repas achevé, le chevalier s’apprêtait à reprendre la route lorsqu’une apparition le fit changer d’avis.

Une naïade couronnée de fleurs et vêtue d’une robe diaphane en perles d’eau lui tendait les bras.

Craignant une forme d’envoûtement, le chevalier esquissa le signe de la croix et fit trois pas en arrière.

La naïade disparut comme par enchantement mais sur la berge, près de l’endroit où elle était apparue, il y avait un globe de cristal.

Olivier s’en approcha et distingua une rose d’amour enchâssée dans le verre filé.

«  Le voilà donc , ce Graal des temps nouveaux » songea-t-il et il emporta le précieux talisman de paix pour le déposer en son château.

«  Ma douce amie m’attend. Ma mission accomplie, je vais enfin pouvoir trouver le repos dans la corbeille de ses beaux bras blancs » et sur cette promesse d’amour, le chevalier reprit le chemin du retour, impatient de voir les tourelles du donjon où sa belle Aurore devait guetter chaque jour la venue de son bel amant.

 

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