samedi 25 mai 2024

Sauve-qui-peut à La Maison des Ecrivains

 




La soirée placée sous le signe du bonheur et des délices orientaux sombra dans l’inquiétude voire la désespérance lorsque l’on constata la disparition d’ Emile et de Violette.

Abdallah, le patron de « Chez Aladin » endossa la responsabilité des événements qui s’étaient déroulés à la fin de sa magnifique prestation.

On retrouva deux de ses livreurs bâillonnés et ligotés, dépouillés de leurs vêtements de service dans un appentis  contigu à la cuisine.

Les parents d’Emile revivaient un cauchemar ancré dans leur mémoire, Dame Flore était littéralement effondrée : l’enlèvement de la douce Violette, pensionnaire dont elle s’était fait un devoir de veiller sur sa personne, comme tous ses pensionnaires, lui avait porté un choc similaire à  un coup de poignard.

Philippe de Cassel sentait obscurément qu’il était le pivot involontaire de toute cette affaire et il se reprochait amèrement l’aveuglement qui s’était emparé de lui à la vue d’une très belle femme que le destin avait placée sur sa route.

Brusquement, la bulle dorée dans laquelle il se mouvait depuis son coup de cœur pour une belle inconnue éclata, libérant une autre forme d’amour, fiable et charmante, en la personne de Violette.

Il présenta ses excuses à Dame Flore, regrettant d’avoir introduit le loup dans la bergerie à son insu.

Alertés par la déposition d’Abdallah, celle des livreurs assommés, les gendarmes s’en remirent à la police pour mener des investigations dans le but de retrouver les disparus sains et saufs.

Les hôtes et leur hôtesse furent entendus ainsi que les parents de l’écrivain prodige, Emile, déjà victime d’un précédent enlèvement.

On fouilla la chambre de Violette à la recherche d’un indice mais à part une correspondance qui relevait du marivaudage avec Philippe de Cassel, on ne trouva rien de compromettant.

Violette était appréciée dans le centre pédagogique où elle exerçait ses talents de puéricultrice avec compétence et ponctualité.

La directrice du centre promit aux gendarmes d’avertir le commissariat si Violette se présentait à son poste de travail.

Toutes ces investigations menées, on en revint à étudier le cas de Philippe de Cassel qui semblait être le joker de l’intrigue.

On l’interrogea longuement et il finit par avouer l’émoi  ressenti à la vue d’une jeune fille à la saisissante beauté, ses planques dans sa rue et ses observations. Il décrivit l’homme qui semblait régner en maître sur l’hôtel particulier où vivait la jeune fille, d’origine slave apparemment.

Il mentionna également la boutique «  Chez Aladin » où la jeune fille s’était rendue une seule fois, le jour de leur rencontre, pour y acheter un assortiment de friandises que le patron de la pâtisserie prit ensuite l’habitude de livrer à domicile.

L’étau se resserrait sur la belle étrangère et celui qui semblait être son protecteur.

Par ailleurs, le passé d’Emile, son enfance de pickpocket puis sa notoriété d’écrivain à succès parurent autant de pistes qu’il fallait exploiter pour retrouver les personnes enlevées et mettre fin aux agissements criminels d’une bande organisée.

« Frappons la tête et le fil se dénouera » conclut le commandant de gendarmerie Robin du Tournel et il dépêcha ses  meilleurs éléments sur la toile théâtrale destinée à vaincre les éléments nuisibles de l’affaire.

Il leur remit les instructions précises et méthodiques d’un plan qui ne pouvait pas échouer !

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