jeudi 14 mai 2020

Sur un tapis persan


Sur un tapis persan
De nos jours, on éprouve le besoin de se recentrer sur les valeurs qui ont permis à notre pays d’être à la pointe de l’esprit.
C’est ainsi que Jean de La Fontaine devient un auteur incontournable et que l’on puise dans ses fables dont certaines sont inspirées d’Esope, des maximes qui nous crient une évidente vérité.
Les animaux malades de la peste, Le rat des villes et le rat des champs sont des fables qui nous parlent avec d’autant plus de véracité que nous connaissons des situations similaires.
On a vu des parisiens fuir Paris dont on nous dit pourtant qu’elle est une ville lumière : tel le rat des villes, supposé fuir une ville où l’on ne peut pas festoyer sans être dérangé, le citadin s’est littéralement enfui pour goûter les joies de la campagne ou des bords de mer, quand bien même on ne pourrait pas se promener sur la grève, ce que même Albert Camus n’avait pas prévu dans son ouvrage La Peste.
Dans ce livre remarquable en tous points, le héros, par ailleurs médecin, éprouve un rare moment de bonheur en nageant dans la mer, en compagnie d’un camarade de misère.
Ce livre lumineux nous a aidés à surmonter cette période de désespérance qui mêla crainte absolue de voir sa vie s’achever dans un hôpital dont on nous clame sans cesse les vertus et peur d’une vie qui se dérobait chaque jour sous nos pas, restreints et circonscrits dans des espaces géométriques que l’on croyait réservés au monde scientifique.
Dans la fable, on voit les deux amis, rat des villes et rat des champs se régaler de « reliefs d’ortolan » sur un tapis de Turquie, en ville par conséquent et notre fabuliste, en brave citadin, cite un mets que de nos jours, on situe plutôt à la campagne nonobstant les interdits formels concernant ce petit oiseau dont les gourmets aiment à se régaler.
Je ne peux me prononcer sur la qualité de cet extra dans la mesure où je n’en ai jamais mangé et que j’ai connu son existence au lycée par le biais de la fable.
Je préfère suivre les personnes raisonnables qui préfèrent sauver les trésors de la planète mis en grand danger par la cupidité de certains dirigeants irresponsables qui n’hésitent pas à sacrifier ce que nous avons de meilleur, en particulier les oiseaux.
Espérons que la fable Le rat des villes et le rat des champs se trouvera sur la table d’étude des élèves de France et de Navarre selon l’expression consacrée et que ce récit alerte, mis joliment en vers, suscitera une réflexion profonde et des débats instructifs fondés sur une action théâtrale que l’on pourrait par ailleurs prolonger par une saynète remise au goût du jour !
Au travail, les amis !
Je relèverai les copies !


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