dimanche 3 mai 2020

Thalassa, Thalassa


Thalassa, Thalassa
Le cri des Dix Mille engagés comme mercenaires par un roi perse, opérant une retraite du fait de la mort du roi, retentit encore à nos oreilles grâce aux traductions que nous avons dû faire, dans notre adolescence, de la célèbre Anabase de Xénophon, à la fois philosophe, guerrier et historien : thalassa, thalassa, la mer !
Il semblerait que dans notre lutte contre un virus venu de Chine, ce cri : La Mer !  revêt toute son appartenance sacrée.
Personne ne s’est plaint d’un confinement chez soi et de mesures prises pour garder de salutaires distances, y compris le port d’un masque, si éloigné de nos mœurs ! Cependant, à l’approche de ce qui pourrait être le congé estival, certains voient rouge, estimant que la mer leur appartient !
Je me trouve gagnée par cette frénésie, moi qui vis dans un isolement total depuis des années et je me mets à rêver de bords de mer que je n’ai plus fréquentés depuis mes déplacements occasionnés par le travail !
Un marin vivrait-il au fond de notre être et se révolterait-il dès que l’on parle d’interdit «  pour notre bien » ?
Un marin, ne devrais-je pas plutôt dire un corsaire ?
La civilisation gréco-romaine nous a marqués mais on oublie souvent que le grand Jules César, connu pour avoir conquis la Gaule, dut lutter contre un peuple gaulois, les Vénètes que l’on situe dans la région nantaise actuelle : leur flotte était remarquable et le grand César dut utiliser la ruse diplomatique et l’argent vraisemblablement pour les vaincre !
Un Vénète règne sans doute au fond de notre cœur, c’est pourquoi cet appel à l’océan et au grand large est si prégnant dans notre âme !


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