lundi 21 décembre 2020

Volodia de nos amours

 



Dans son traineau de bois veiné de pourpre, Volodia, le prince de la steppe, au joli manteau d’hermine, sa balalaïka nichée dans une étole angora, emmène ses chevaux au son mélodieux de sa voix.

Soudain un avatar de la reine des neiges, tout de blanc vêtue, surgit et arrête l’attelage en le figeant d’un coup de baguette magique.

La fée du givre, Arlèna, extirpe le prince du bloc de glace où l’on distingue encore la fougue des chevaux et l’élégance du traineau.

La balalaïka a également été exfiltrée et le prince Volodia se permettra d’en jouer si la fée Arlèna le lui demande car il la trouve ravissante.

La fée installe le prince en son palais, une pyramide de blocs de glace savamment agencés pour que le confort et la beauté soient au rendez-vous.

Après une toilette princière, Volodia est introduit dans une salle qui n’est pas sans rappeler la galerie des glaces de Versailles par son luxe et sa blancheur de rêve.

Une table est dressée dans l’intimité et c’est un ballet de serveurs qui entrent en scène pour offrir aux souverains un repas gastronomique.

Pastilla aux pigeons, koulibiac de saumon à la russe, tourtière feuilletée aux pruneaux et à l’armagnac, meringues au chocolat chaud, façon Comtesse de Ségur sont un enchantement souligné par du vin de Madère, de Jurançon et du vin de Champagne pour le dessert.

Volodia ne se laisse pas griser et réclame de l’eau car il tient à la souplesse de ses doigts.

Tandis que le samovar ronronne, Volodia se saisit de sa balalaïka et  en joue avec tant de virtuosité que des larmes de bonheur glissent sur les joues de la fée du givre, se transformant en perles de lune.

La soirée s’étire en une rêverie sans fin et lorsque Volodia repose son instrument pour boire le thé, point d’orgue du repas, il trouve sur la soucoupe qui lui est destinée une chevalière aux armes de la fée, ce qui est une très jolie façon pour la sublime Arlèna de montrer l’intérêt qu’elle lui porte.

Volodia lui baise la main délicatement et les deux amoureux se glissent sous le dais de leur lit à baldaquin, en rêvant l’un de l’autre et de leur future union.

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