samedi 13 mai 2023

La chanson de Nolwenn



Dans un vallon breton vivait une jeune fille prénommée Nolwenn.

Elle aimait partir, panier au bras, à la recherche de fleurs, de champignons pi d’objets précieux oubliés par des promeneurs ou des fées.

Dans le Val-sans-Retour, elle croisait parfois les lavandières qui lui recommandaient d’éviter l’Ankou, le valet de la Mort, armé d’une faux dont le tranchant était inversé pour qu’il emporte les âmes des défunts.

Un jour, près de la fontaine de Barenton, elle vit un barde qui chantait un hymne à l’amour sacré en pinçant les cordes de sa harpe.

Spontanément, Nolwenn unit sa voix à la sienne et les paroles d’une chanson venue du fond des âges lui vint aux lèvres.

«  Fées de la nuit, du jour et de l’aurore à la belle ceinture fleurie, écoutez ce chant venu des îles et murmuré par les sirènes.

Bretagne millénaire, tu as été façonnée par des êtres celtiques parlant la langue des dieux.

Que nos drapeaux flottent sur les manoirs de granit rose ou les chaumières étincelant sous l’effet bénéfique du soleil.

Je suis Nolwenn aux doigts d’argent et je donne aux objets que je crée l’éternelle beauté du lys royal ou de l’iris sauvage.

Les ancolies, les pervenches et les glaïeuls ornent mon jardin, m’inspirant des contes destinés à ceux qui ont gardé leur âme d’enfant ».

La chanson mourut sur les lèvres de Nolwenn car Yves-Alain, le barde s’était approché d’elle pour l’enlacer et cueillir sur sa bouche cerise le baiser de l’amour.

Merlin et Viviane sanctuarisèrent leur union et le couple partit sous le couvert des hêtres s’unir dans les jardins des fées avant de s’établir à Locronan pour y vivre des sources de leur art.

 

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