Qu'importent l'amour et la beauté puisqu'Arthur Rimbaud est mort !
Les maïs bleutés par les palombes exhalent des parfums de lavande et de miel. Le Cantique des Cantiques gorgé d'amour aux couleurs pastel coule dans mes veines comme un élixir de tendresse. Je veux oublier l'enfance et ses trahisons et j'écoute sangloter en mon âme les rires cristallins des bambins aux rêves d'anges.
Les yeux rivés sur l'horizon, je cherche le paradis aux facettes biseautées.
Le miroir me renvoie une image sépia et j'y plonge sans peur. L'œil bleu et froid d'Arthur Rimbaud darde une flèche incandescente sur les ruines de ma mémoire.
Délivrée de mille et un songes trompeurs, je renais à la vie et plonge mes mains dans les flots de dentelle que m'ont légués mes ancêtres, le dos courbé sur le métier comme de patientes idoles.
La vraie vie serait-elle semblable à un défilé de beautés éphémères ?
S'ouvrent alors les ailes des papillons sur les orchidées blanches de nos rêves.
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