Dans une rose des sables s'étire une goutte d'eau couleur de mer. Au loin, une houle de dunes azure l'horizon. Des enfants bleus s'interpellent en riant autour d'un puits solaire implanté par les hommes blancs.
Les pains de sucre brillent comme des diamants. De leurs mains tatouées au henné, les femmes les concassent en chantant d'étranges prières.
Un éclair flashe le ciel. Les cavaliers des sables galopent dans la nuit. Les sabots des chevaux font rouler les lézards dans les vagues ocre qui s'amoncellent en tertres.
Les enfants bleus s'endorment en rêvant qu'ils prennent la mer sur de grands voiliers blancs. Leurs mères les bercent en murmurant d'antiques mélopées.
La goutte d'eau voudrait gagner l'océan mais la rose des sables s'étire, s'étire et devient cavalier. Le cavalier des sables galope dans le vent. La crinière de son cheval blanc est ornée de roses et l'empreinte des sabots du cavalier d'argent laisse dans les fondrières la miraculeuse nappe d'eau où dérive éternellement le radeau fou des mirages endormis.
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