samedi 27 juillet 2024

Le voyage d'Asuncion





Fidèle à la signification de son prénom impliquant la curiosité, Asuncion prépara son expédition avec soin.

Il sélectionna cinq compagnons pour leurs qualités diversifiées allant de la bravoure à la ruse et sollicita la présence d’une jeune villageoise célèbre pour son art du chant, de la danse et de l’art culinaire qui lui conférait une renommée sans égale.

Gloria accepta la proposition car elle éprouvait un certain penchant pour Asuncion, remarquable par sa vivacité d’esprit et un don de danseur remarquable, par ailleurs jeune homme séduisant et libre.

Des villageois offrirent des provisions, les pièces d’or de leur trésor personnel et des mules chargées de présents susceptibles d’intéresser le prince Philibert dont on ne comprenait pas la fuite récente.

Lors du premier bivouac, on mangea les provisions de bouche fraîches, on but modérément du vin rosé et du café bien fort pour rester le plus longtemps possible éveillé.

Des tours de garde furent établis et au petit matin, chacun apprécia le savoir-faire de Gloria qui avait prestement réalisé des crêpes pour accompagner le café au lait chaud.

Ragaillardie, la petite troupe reprit son chemin.

L’expédition se déroula sans accroc et lors du second bivouac, les enquêteurs reçurent la visite d’un prince oriental en mal d’aventures.

Le prince Abdallah, féru de chasse au faucon, avait entendu dire que cet art était pratiqué en Occident et il avait décidé d’élargir son cercle de connaissances en rivalisant avec autrui.

Asuncion le félicita pour la pratique de cet art venu du fond des âges mais il précisa que le but de son voyage était tout autre.

Les serviteurs du prince firent rôtir du gibier que Gloria agrémenta en servant des parts de haricots savoureux et fondants.

Elle prépara une tarte aux fruits de saison et chacun la félicita pour cet art culinaire qu’elle maîtrisait à merveille.

On but du thé et du café. Abdallah fit servir des pâtisseries orientales qui flattèrent le palais des villageois.

Le prince offrit un collier d’or et de turquoises à la jeune fille qui rougit de plaisir.

Asuncion narra sobrement l’événement qui justifiait son expédition.

Choqué par le comportement de Philibert le Beau, le prince offrit son aide car disait-il cet homme devait leur donner ses raisons faute de passer pour un goujat.

Le lendemain, on alla bon train et bientôt les murailles de granit rose du château de Philibert furent en vue.

Asuncion se présenta seul à la porte, activa le heurtoir et attendit qu’on veuille bien l’introduire auprès du maître des lieux.

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