Des anges se sont incarnés en oiseaux merveilleux qui nous rappellent ta présence, très cher Bernard, dans ce jardin que tu façonnas méticuleusement, n’épargnant ni ta patience ni ton courage.
L’homme à la faucille d’or, ainsi aurais-je pu te nommer mais je savais que, côté contes de fées, tu n’appréciais que les miens, les transformant sur le clavier pour les soumettre à une maison d’édition dont tu étais l’indispensable relais.
Les mésanges et les rossignols ont parlé, indispensables intermédiaires entre la terre et le ciel avec l’aide des anges.
Un nouveau livre est donc lancé avec la grâce divine d’un ange. Son titre Les Roses du Moucharabieh nous plongera dans les années 50 où régnait encore la tyrannie professorale.
« Accusée, levez-vous » qui m’était adressé en constitue le premier chapitre et je ne doute pas qu’il soit apprécié à sa juste valeur.
L’écrivain Jules Vallès écrivit en épitaphe de l’un de ses livres : « A ceux qui nourris de grec et de latin sont morts de faim ». Au 19 ème siècle, la situation était bien plus critique que dans nos lycées de la moitié du vingtième siècle et les douleurs que j’ai éprouvées à l’époque ne sont rien en comparaison de celles que subit Jules Vallès, ce qui le conduisit à participer à une révolte qui se termina dans un bain de sang.
Aujourd’hui rien de tel. Les mésanges me l’assurent, une nouvelle étape livresque, riche en rebondissements heureux, s’offre à moi avec la bénédiction des rossignols et des anges.
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