dimanche 25 juin 2023

Retour à Fleur-lez-Lys


C’est avec bonheur que Max retrouva la douce quiétude de sa maison natale dans la commune de Fleur-Lez-Lys où il avait passé les premières années de son enfance.

Avec l’aide d’Angèle et des entrepreneurs du village, il avait donné une âme à la maison qui était restée abandonnée si longtemps. Aujourd’hui, c’était un foyer où l’on se sentait bien.

Comme de coutume, Angèle avait préparé son retour en parfaite maîtresse de maison.

Tarte au Maroilles, andouille de Cambrai en pot-au-feu, tourte feuilletée aux pommes figurèrent au menu, ce qui ravit Max au plus haut point.

Durant le repas qu’ils partagèrent, Angèle fit part de la disparition inquiétante d’une jeune fille, partie pour faire des bouquets qu’elle destinait à l’église et à Florian, son ami.

Max réussit à poser quelques questions nonchalamment, pour ne pas laisser supposer qu’il conduisait un interrogatoire.

Il apprit ainsi qu’Astrid était née d’une union illégitime, que le père n’avait pas souhaité la reconnaître et que sa mère Louise avait dû travailler ardemment pour entretenir sa fille et lui offrir des études aux Beaux-Arts.

Elle avait également réussi à acquérir la maison de Fleur-Lez-Lys qui avait l’avantage de se situer près du château de la famille Lespagnol, des brasseurs célèbres dont elle était la gouvernante.

Cette situation, à la fois pénible et prestigieuse lui avait conféré la réputation d’une femme courageuse et sans faille à qui l’on pouvait se fier.

Elle avait confié Astrid aux religieuses du couvent durant sa petite enfance et la petite fille avait acquis de bonnes manières, l’amour de la Vierge Marie et une foi ardente qui l’avait aidée à repousser toutes les tentations car en grandissant, elle était devenue la jeune fille la plus convoitée du village.

Dédaignant toutes ces avances, Astrid avait consacré toute son énergie à ses études.

Elle aimait dessiner et peindre. Il lui arrivait parfois de se rendre chez Florian qui était devenu, pour elle, une sorte de mentor voire de parrain.

Que de criminels potentiels se dit Max qui naturellement excluait Florian de la liste, d’une part parce qu’il était son ami et qu’il connaissait son amour de la morale, sans négliger le fait qu’il s’était adressé à lui pour retrouver la jeune fille, si possible vivante et d’autre part parce que, impliqué dans une autre affaire, il avait prouvé qu’il était un homme d’honneur et qu’il serait incapable de faire mal à un enfant ou à une jeune fille.

Max envoya un message à son second et ami Romuald, lui demandant de faire des recherches sur la gent masculine de Fleur-Lez-Lys et pour lui prouver son impartialité, il inclut les coordonnées de Florian car son expérience d’enquêteur lui avait prouvé que le suspect était parfois la personne insoupçonnable du groupe.

Ce courriel achevé, il se glissa dans les draps brodés et parfumés renouvelés par Angèle et s’endormit rapidement.

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