Mes cheveux sont si beaux que j’ai dû les dissimuler sous des foulards bleus, couleur soumission et en me contemplant dans le ruban d’argent d’une rivière, Narcisse féminin, je me suis laissée emporter par le courant.
Un cheval d’écume a surgi d’une grotte de nacre et nous sommes partis vers les mers d’orient où vivent les pêcheurs d’éponges et de corail.
Nous nous sommes séchés sur un rivage blond et nous avons attendu que l’on nous apporte du poisson cuit dans une feuille de bananier et des noix de coco.
Le cheval d’écume s’étant métamorphosé en prince à la chevalière turquoise, il aimait ma chevelure couleur de feu.
Il m’a fait jurer de ne plus jamais cacher cet éclat de soleil et j’ai prêté serment, le cœur léger.
Demande-t-on à Camille Berthollet de porter un turban, aussi joli soit-il, lorsqu’elle interprète un air de Vivaldi ou de Mozart ?
Sa chevelure suit le mouvement musical et s’imprègne des notes qui cascadent sur son archet.
Cheveux couleur soleil, couleur de feu, je vous veux dénoués et savamment coiffés ou décoiffés, au rythme musical du jour !
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