dimanche 7 mars 2021

Les couloirs du temps

 



Les miroirs qui nous renvoient des images contrastées tapissent les couloirs du temps.

Johnny, seul, a su capter les rayons lumineux qui ont fait de sa vie un gigantesque opéra.

Du jeune premier au chanteur savamment royal, pliant le genou face à sa dame qui se démultiplie à son tour dans un gigantesque kaléidoscope, il interprète toujours les transes de l’amour.

De sa blonde chevelure à sa crinière argentée, coiffée pour nous donner l’impression de contempler un océan en furie qui peut s’apaiser pour devenir une houle de tendresse, il reste l’éternel don Juan de nos désirs.

Les femmes l’aiment avec passion et leurs compagnons acceptent leurs moments d’égarement comme s’ils comprenaient qu’il est difficile d’ignorer un dieu.

Dans les couloirs du temps, nous nous croisons, haletants, fiévreux mais certains d’avoir vu le visage bicéphale de l’amour fou, celui-là seul qui justifie notre présence sur cette terre de passion et de beauté.

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