« Encore une disparition ! Décidément, le mystère fait partie de l’ ADN de notre village » s’écria Amédée de Beaufort, venu chez Marius pour s’informer de l’évolution de l’enquête.
On interrogea Max venu prendre la température de l’opinion mais l’inspecteur dut avouer que les recherches n’avaient rien donné de concluant.
« Si seulement on savait ce qu’elle était venue faire au village, déplora Ange qui se repentait aujourd’hui amèrement de ne pas avoir fouillé sa mémoire pour en exhumer le souvenir d’une petite écolière dont personne ne se souvenait.
Elle était venue chercher la source de son enfance, dit Jade en entrant, répondant ainsi à la dernière question.
Je lui ai parlé. C’est une dame charmante, sans problème et elle avait l’intention, outre le désir de retrouver quelqu’un qui l’aurait connue, de transformer sa jolie maison en site féerique, au gré des envies communales.
Elle aurait pu accueillir des enfants et leur maîtresse d’école pour leur raconter des histoires, écrites au fil du temps, lors de ses loisirs.
J’ai à peu près son âge rétorqua Ange et pourtant je ne me souviens pas d’elle, enfant, ou alors elle aurait terriblement changé.
Il nous reste les pistes habituelles, reprit Max, l’étude des registres de l’école où nous trouverons son nom et celui de ses camarades, l’examen de son domicile et surtout des investigations concernant le passage de personnes inconnues dans le village ».
Jade proposa, si l’on y consentait, de s’installer dans la maison des contes afin de s’imprégner des lieux et y écrire quelques éditoriaux pour raviver les souvenirs enfouis dans les mémoires.
« Ce n’est pas protocolaire, dit Max mais faute d’indices nets, ce sera une ouverture utile ».
Jade ne s’attarda pas, alla demander à la gendarmerie les clefs de la maison pour qu’elle s’y installe et elle promit d’ouvrir l’œil et le bon afin d’explorer l’univers de celle qui restait une inconnue.
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