samedi 6 août 2011

AIME CESAIRE

Sur la mort du poète

Les funérailles du chantre de la négritude nous ont offert, à nous qui vivons dans l’hexagone, une leçon d’humilité.
Les textes d’Aimé Césaire magistralement mis en valeur par une orchestration subtile ont repoussé le chef d’état et sa délégation aux frontières de ces royaumes dont seuls les poètes ont la clef.
Celui qui croyait honorer, par sa présence, la dépouille sacrée s’est trouvé marginalisé, l’ordre maître-serviteur s’étant curieusement inversé.
« Oui, monsieur, nègre je suis, nègre je reste. Peu me chaut votre présence. Vous me voulez au Panthéon ? Trop tard, cher ami. Il fallait être présents, vous et vos pareils lorsque j’honorais l’Assemblée d’un discours ciselé et que mon regard bleu horizon ne rencontrait que le vide. Le nègre vous salue. Sa dépouille franchira la route bosselée par les racines de l’arbre qui joint les deux rives. »
Puissent les métropolitains comprendre le message ultime du grand homme qui incarne la France multiple, pas seulement au football !
Vive Aimé Césaire !

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