samedi 6 août 2011

SPORT

Moitié huron, moitié gaulois quant au visage, Djibril Cissé, le guerrier au grand cœur et aux chaussures rouges, le corps superbement tatoué, a dû s’effacer. Que lui dire, si ce n’est que nous l’aimons, que nous avons en mémoire sa bravoure et que nous apprécions la remontée du diable vauvert qu’il a faite après deux terribles blessures ? Nous savons qu’il est un excellent buteur et nous pensons qu’il pourra revenir dans l’équipe de France, nous qui aimons cet homme dont la première grande joie consista à éloigner sa mère des tâches ménagères subies pour élever ses enfants. Un ballon, c’est un peu de magie, c’est un rêve d’enfant, surtout lorsqu’il atteint son but. A bientôt Djibril !
Il s’est retrouvé dans le même hélicoptère, l’enfant terrible du football, Hatem Ben Arfa, le magicien du dribble. Sans doute a-t-il été écarté en raison de sa maestria ? Il est vrai que ce combattant des pelouses met toute son ardeur dans la prise du ballon. Ce feu follet qui irrite l’adversaire court avec obstination, s’avance ballon au pied avec rage et curieusement, au moment où il suffit de conclure, laisse échapper l’occasion. C’est un peu comme si une danseuse étoile enchaînait avec une grâce inégalée les fouettés et les entrechats puis abandonnait le prince qui l’attendait pour un savant pas de deux.
Mais sans doute suis-je injuste. Des buts, il y en a eu dans sa jeune carrière. Il formait avec Karim Benzéma et Nasri une sorte de trio magique qui semblait inégalable. Le sélectionneur avait certainement envisagé des scénari où le génial Ben Arfa n’avait pas sa place. Il est très jeune. Nous sommes rassurés : il reviendra.

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