samedi 6 août 2011

La fée d'outre-miroir

Elle est arrivée à pas feutrés puis elle a enfilé sa robe de soleil couchant et chaussé ses escarpins aux reflets de lune et elle s’est éclipsée, me laissant seule avec une foule de souvenirs d’outre-tombe.
Je suis Olympe de Gouges, chantait le vent. J’ai été dénudée et fessée par les terribles tricoteuses. J’en suis morte après avoir connu la folie. Mais qu’importe ? J’ai marqué la Révolution française, jacobine et masculine de mon foulard couleur de sang.
J’en appelle à mes sœurs, à mes descendantes, à mes amies.
Ne vous laissez jamais emprisonner, fût-ce dans une cage dorée, unissez-vous, faites une ronde, arpentez la lande où les âmes des femmes combattantes se sont métamorphosées en genêts ardents. Riez et chantez au son du tambourin.
Dansez maintenant !
La fée d’outre-miroir a pris l’apparence d’une mésange et elle s’est envolée, me laissant son empreinte, une plume légère qui me transporte en des ailleurs légendaires.

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