dimanche 7 août 2011

Le chant des poètes















Les fleurs de mon âme se sont envolées jusqu’aux cieux et se sont gelées en calices cristallins de toutes les couleurs : le bleu des Touaregs, le blanc, incarnat, éclat de lune ou ivoire de ceux que le soleil a oubliés et la couleur de ceux qui sont improprement nommés « noirs » tant la palette mordorée de leur teint est nuancée.
Pivoines, tulipes et roses dont la fameuse rose noire de mes contes forment un tourbillon évanescent, à l’image de la force onirique qui s’empare du monde lorsque le rêve, l’idéal et l’humanisme sont battus en brèche par les thèses mauvaises qui justifient guerre, famine, crime racial et tous les maux de la terre qui pullulent avec la vitalité des mauvaises herbes, l’ivraie, que l’on peut difficilement arracher.
Il ne nous reste que le cri de notre cœur, les prières des croyants et la vigilance des poètes, debout, sur les collines, prêts à affronter les vents mauvais qui soufflent parfois sur les plaines en feu.

1 commentaire:

  1. L'ivraie que l'on peut difficilement arracher, une phrase qui me touche, qui me parle beaucoup ce soir. je pense à toutes ses misères qui déciment les vies, à toutes ces guerres injustes et injustifiées, à tous ces vents qui tuent les enfants..... heureusement, comme l'écrivez, qu'il y a des gens qui, les bras levés ne cessent de faire appel au ciel qu'il soit clément et des poètes qui sont là pour veiller à ce que le feu de la vie ne s'éteigne dans le froid.

    très beau texte, il est construit comme une homélie, un sermon court dont nos églises ont besoin, dont nos politiques ont besoin. vive la poésie. vivent les poètes.

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