dimanche 7 août 2011

Au Panthéon de mon coeur

« Y a des copains au bois de mon cœur » chantait Brassens. De même, je souhaiterais clamer face à la mer « Au Panthéon de mon cœur, il y a L’Été d’Albert Camus ». C’est un livre merveilleux où l’on rencontre l’atmosphère de la Bible, des grands livres de l’Antiquité L’Iliade et L’Odyssée et où l’on croit sentir sur sa joue la fraîcheur des embruns et sur ses lèvres l’odeur du sel.
Alors je vous en prie, ne transférez pas les cendres de cet écrivain solaire dans ce monument humide et sombre, le Panthéon où tant d’hommes politiques n’en finissent pas de mourir.
Camus, « c’est la mer allée avec le soleil », c’est le Rimbaud du XXème siècle. Son âme révoltée doit aller d’un pôle à l’autre de la Méditerranée, en toute liberté, bien loin de ces couloirs parisiens où se tapit un nouveau Minotaure, le monstre de l’Oubli.

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