mardi 23 juin 2020

La dentellière des Hauts de France


La dentellière des Hauts de France
Vole ma plume, emmène-moi sur le banc où, étudiante, je me reposais, trouvant enfin la quiétude près de la statue de la dentellière, mère du petit quinquin, à la gloire de la berceuse que je peux encore chanter avec l’accent du pays.
La langue picarde fourmille de trouvailles ingénieuses. Ainsi, je trouve le verbe hamicloter pour bercer plus évocateur du geste affectueux de la mère pour endormir son enfant.
J’ai pu d’ailleurs expérimenter le pouvoir de la berceuse en l’expérimentant sur mes propres fils. L’un d’eux, dans sa petite enfance, semblait trouver la vie bien difficile et ce chant apaisait ses angoisses.
Dans ces temps tourmentés où des personnes s’en prennent aux statues pour se révolter a posteriori contre la barbarie de l’esclavage, l’injustice de la colonisation et les relents de racisme qui parcourent le monde, faisant resurgir en Europe les vieux démons, il serait bon de multiplier les statues de la dentellière qui berçait son enfant pour pouvoir travailler et gagner sa vie.
Que la voix d’un Victor Hugo s’élève dans notre pays pour que revienne le chant d’amour indispensable à la vie !

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