L’aurore aux doigts de fée
Cascadant sur mon cœur comme les perles de l’aurore, les
notes d’une sonate s’égrènent, une à une, inspirées par la fée de l’amour.
Elle danse sur ses talons de verre puis se lance dans une
rumba au bras du dieu masqué qui symbolise la passion.
L’aurore aux doigts de fée enveloppe la terre de sa
mystérieuse tunique et il suffit d’un regard pour que se dissipe l’ombre du
doute et de l’angoisse.
La sémillante Antonia façonne des gâteaux moelleux en forme
de cœur et orne le glaçage d’un fruit confit à la rose.
Aurélien, son charmant voisin, la rejoint sous la charmille.
Il porte sa chemise à fleurs, un pantalon aux couleurs de l’arc-en-ciel et dans
ses cheveux d’un blond vénitien, il a mis une barrette à l’imitation de Julien
Doré dont il aime la voix et les compositions musicales.
Dans une rose couleur de miel et d’ambre, il a glissé une
bague, celle qui porte l’offrande de son amour et c’est avec bonheur que les
amants succombent aux charmes de l’aurore et se décident à l’attendre sous le
ciel-de-lit de leurs rêves.
Un ange ferme les rideaux du lit clos, à la mode bretonne et
tous deux s’endorment enlacés, sous la houlette de la fée.
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