Les voiles gonflées du voilier Athéna de la princesse Alya amenèrent les combattants décidés à délivrer le prince Nadir à débarquer dans une crique où l’on amarra solidement le vaisseau.
Marchant en tête, la princesse Alya, protégée par Stanislas, son garde personnel, avançait prudemment, suivie de son escorte.
Dès qu’un dragon fut en vue, elle donna l’ordre à ses hommes de se disperser et de se cacher dans les dunes et les grottes pour échapper aux cracheurs de feu.
Quant à elle, elle appuya sur un bouton de sa cuirasse qui prit de l’ampleur et se déploya en un gigantesque papillon caparaçonné d’acier turquoise, ce qui était destiné à aveugler les dragons dont la vue était fragile.
Ainsi équipée, la princesse plus Butterfly que jamais s’éleva dans les airs, invitant d’un geste Stanislas à prendre le commandement de l’opération terrestre.
Poussant un bouton qui projetait un fluide glacial, elle éteignit les langues de feu déployées par les dragons comme autant de lance-flammes.
Aveuglés par le scintillement turquoise de cette étrange machine de guerre à tête humaine, les dragons se replièrent et l’un d’eux prévint la reine Althéa qu’un monstre à visage de femme les avait mis à mal.
Poussant un cri fauve, Althéa s’élança dans le ciel, pressée d’en découdre avec celle qui voulait lui prendre sa proie.
Le choc des deux femmes aurait tourné à l’avantage d’Althéa si la princesse Butterfly n’avait pas joué de sa supériorité aérienne. Elle évita soigneusement les flammes d’Althéa en opérant des voltes dignes des danseurs de la Renaissance et en lançant des poignards dissimulés dans sa cuirasse.
Blessée et meurtrie, la reine Althéa poussa un cri fauve et tenta d’agripper dans ses serres la chevelure de la princesse.
Elle aurait peut-être réussi son attaque meurtrière si Stanislas, chevauchant son aigle personnel ne lui avait pas crevé les yeux en la sabrant.
Les dragons se soumirent à leur nouvelle souveraine en gémissant.
Ils assistèrent, impuissants, à l’agonie de leur reine ensanglantée.
Soulagé, le prince Nadir sortit du palais et félicita la princesse et son aide de camp.
Alya avait repris son apparence première. Elle ôta sa cuirasse, désormais inutile et pressa doucement la main du prince pour lui exprimer son bonheur de l’avoir délivré.
Sans un regard sur l’île funeste où il avait été détenu, Nadir embarqua à bord du voilier de la princesse avec sa troupe de vaillants guerriers.
Le voilier reprit la mer et l’on se dirigea vers l’île de Nadir pour lui rendre sa totale liberté.
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