mercredi 25 juin 2025

Enquête princière

 

 


Apprenant qu’il avait un frère jumeau, enlevé dans son berceau juste avant leur baptême et recherché en vain, le prince Lorenzo décida de le ramener en son palais afin d’adoucir la tristesse de leur mère, la reine Iona demeurée inconsolable.

Le roi Phébus recommanda la prudence à son fils, lui rappelant qu’il était l’héritier du royaume .

Il veilla en personne aux préparatifs du voyage, le dotant d’une solide escorte équipée et approvisionnée de façon magistrale.

Son faucon sur l’épaule droite et sa hache de guerre sur la gauche, Lorenzo prit le départ, son cheval Tempête imprimant la cadence voulue par son maître.

Alors que l’escorte se dirigeait vers l’Orient supposé détenir son frère jumeau, le prince rêvait à leurs retrouvailles. Son premier cadeau serait le prénom qu’on n’avait pu lui donner solennellement, Théo.

Ensuite Lorenzo lui offrirait les cadeaux prestigieux préparés par leur mère pour son fils tant aimé, tenues d’apparat et lingeries brodées de sa main au tambour.

Pour ne pas être surpris par la nuit propice à tous les dangers, le prince chercha un endroit sûr pour prendre du repos et laisser souffler son escorte et leurs montures.

Un domaine viticole avenant se présentait à eux : le maître des lieux Guillaume de Monbazillac les reçut à bras ouverts.

Une fois rafraîchis et vêtus d’une tenue d’intérieur, Lorenzo et ses compagnons apprécièrent le repas servi, blinis au foie gras d’oie, omelette aux truffes, magrets de canard aux fraises du Périgord, le tout sublimé par le bon vin du domaine.

Cabécou du Périgord et gâteaux aux noix conclurent cet excellent repas.

Maître Guillaume leur conseilla de se reposer sans plus tarder afin de prendre la route le lendemain aux aurores.

Ainsi fut fait et l’heure du réveil coïncida avec des effluves gourmands en provenance des cuisines.

Tartines beurrées, brioches et confiture à volonté, noix, fromage, œufs à la coque et bols de lait chaud au miel ragaillardirent les voyageurs.

Lorenzo insista pour récompenser le maître des lieux puis il partit, son entourage emportant des biens de bouche généreusement offerts par leur hôte, terrines de pâtés, miches de pain frais, magrets séchés et autres mets pouvant supporter le voyage dont des palets de dames et des sablés au beurre.

La petite troupe se guida à l’aide d’une boussole et l’on partit vers un Orient plein de mystère. 

 

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