Dans sa prison dorée, une très jolie suite confortable, meublée et décorée avec goût, la princesse Sakura trompait son ennui en jouant de la cithare, en écrivant des poèmes et en composant de belles mélodies pour les accompagner.
Elle recevait quotidiennement son ravisseur, un dragon imposant qui tentait de faire oublier son aspect menaçant en lui offrant de somptueux cadeaux, kimonos d’apparat, parures de diamants et dons pittoresques issus de la mer. Le moindre de ses souhaits était exaucé mais hélas celui qui consistait à un retour dans son palais natal était repoussé.
Pour oublier sa captivité, Sakura se mit à peindre. Une gigantesque vague bleue naquit de ses pinceaux et elle esquissa la silhouette d’un samouraï venu la délivrer dans le cœur turquoise des flots.
Au moment où elle achevait sa toile, le prince Akira défia le dragon d’une voix ferme.
En guise de réponse, l’hydre fabuleuse cracha une flamme qui se déplia en volutes pour impressionner le prince et l’encercler de feu vivace.
Bondissant comme le jaguar, le prince évita l’encerclement et attaqua résolument les écailles épaisses du reptile. Il multiplia les actions belliqueuses, taillant et tranchant dans le vif, cherchant la gorge pour y plonger son glaive.
Le dragon repoussait l’épée avec vigueur et pansait ses blessures d’ un baume cicatrisant émanant de ses sécrétions.
Témoin de la scène, la princesse Sakura qui était une excellente archère, se saisit d’un arc exposé en décoration et décocha une flèche dans le cou du dragon, trouvant par miracle le point sensible de l’hydre.
Contre toute attente, le dragon s’effondra, les anneaux de son corps s’étalant comme les cercles de la défaite.
Akira et Sakura se rejoignirent tandis que qu’une pluie de fleurs de cerisier, symbole de la jeune fille tombait sur eux comme un voile d’amour.
Les serviteurs du palais, heureux de ne plus être sous la domination du dragon, célébrèrent l’événement en préparant un repas plein de surprises et de douceurs.
La nuit enveloppa le palais d’un nuage oriental évoquant Les Mille et Une Nuits légendaires.
« Ma belle Shéhérazade, je te contemple et vois en toi le symbole de l’amour » !
Sur ces mots empreints de tendresse, le prince Akira enlaça sa bien-aimée et tous deux allèrent dans la chambre de la princesse où un tableau irradiait, le représentant de manière féerique au cœur d’une énorme vague turquoise protectrice et impériale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire