Les pêcheurs furent heureux de voir leur prince renouer avec les joies enfantines de la collecte des coquillages. Valentin poussait des cris de joie lorsqu’il découvrait un joli spécimen et se faisait un plaisir de participer aux travaux.
La joie des pêcheurs fut si grande qu’ils offrirent à la délégation princière les produits éminents de leur pêche, rougets, calmars, vivaneaux que les cuisiniers de l’expédition mirent en glacière.
Ils partirent chargés de la précieuse cargaison pour mitonner de bons plats. Le rouget qui réclamait des prouesses serait cuit avec un accompagnement de légumes et de sauces, son foie cuit à la poêle figurant en place d’honneur dans l’assiette. Pour le reste, ils faisaient confiance à la cuisinière en chef Noémie.
Tandis que l’on s’affairait, au palais, à la confection de plats festifs, les ramasseurs de coquillages virent leur journée s’achever.
De lourds sacs furent emportés.
Gwendoline se faisait fort de créer un hors d’œuvre miraculeux digne de réveiller les papilles endormies.
Elle enfila un tablier et composa une magnifique assiette digne de la haute gastronomie.
Le repas fut succulent. Valentin oublia les effets nocifs qu’il attribuait aux coquillages et s’en félicita.
« Ce plat est une merveille, ma chère Gwendoline et désormais je souhaite qu’il figure à ma table ».
Gwendoline rougit de plaisir et se délecta à son tour du rouget venant des cuisines princières.
Calmars et crevettes roses séduisirent l’ensemble des convives et l’on servit ensuite un chou farci aux pinces de crabe.
« La mer aura été bien déclinée dit le prince et je suggère que l’on passe sans plus tarder au dessert ».
Gwendoline repartit en cuisine pour mettre la dernière touche à son chef d’œuvre, un gâteau de crêpes à la fleur d’oranger.
Le bonheur fut à son comble et une vague de bien-être envahit le prince.
Il accompagna la jeune fille jusqu’à sa chambre et lui souhaita une bonne nuit émaillée d’étoiles.
Le bonheur est un bouquet qu’il faut savoir cueillir au bon moment. Oublions les chimères et les amours prodigieuses parfois mensongères se dit-il et il s’endormit en rêvant qu’une tourterelle lui apportait une rose d’amour véritable.
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