Surgissant de l’onde, le prince Akira posa le pied sur la grève, déterminé à porter secours à une princesse dont la plainte lui était parvenue au fond des abysses.
La princesse Sakura, Fleur de cerisier, semblait courir un danger au vu et au son de sa cithare qui psalmodiait des mots d’amour désespérés. Un dragon d’après la mélopée était au centre du jeu.
Déterminé à parcourir l’échiquier impérial dont le dragon était le maître, Akira partit, sabre frémissant, prêt à être dégainé.
Il parcourut cent lieues et activa le heurtoir d’une maison qui lui parut accueillante.
Une geisha lui ouvrit la porte et lui désigna une salle de réception d’un léger coup d’éventail.
Après les ablutions d’usage, le prince Akira dégusta les spécialités culinaires de son hôtesse, sushi, ramen, tempura, soupe de tortue, fugi et mochis.
Un thé parfumé au jasmin agrémenta la dégustation de ces plats d’exception.
Son hôtesse interpréta ensuite un air traditionnel à la fois mélancolique et passionné en s’accompagnant de la cithare. Puis elle invita le prince à se reposer avant de reprendre son chemin au petit jour.
Akira passa une excellente nuit dans un lit capitonné et le lendemain, à l’aube, après une toilette soignée et un petit déjeuner consistant, il quitta son hôtesse en lui offrant une parure de corail et de perles.
Nanti d’une boite à bento garnie de plats à déguster dans la nature, il marcha longtemps en s’aidant de sa canne de randonnée.
Il fit quelques haltes et sa constance fut récompensée lorsqu’il aperçut, à l’horizon, au soleil couchant, un palais doré.
C’est sans doute là que la princesse Sakura doit être détenue se dit-il en apercevant, dissimulée derrière un nuage, une tête de dragon.
Déterminé à lutter pour délivrer une princesse en détresse, le prince Akira revêtit un kimono sombre et marcha comme s’il avait des ailes aux pieds vers le combat de son destin.
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