En s’éveillant, les deux amis eurent la surprise d’apercevoir un voilier mouillant au large.
Le prince Zahir dument escorté se présenta ainsi :
« Un oiseau-lyre m’a dit que mon nom avait été prononcé dans votre royaume insulaire et je suis accouru car, en vérité, je me languis d’une princesse perdue par mon indifférence à un moment décisif de notre rencontre. Depuis, son absence me pèse et j’espère la retrouver avec votre aide ».
Valentin lui raconta sa découverte et lui présenta les trésors de la malle.
« Je reconnais ces bijoux dit Zahir au comble de l’émotion ; elle les portait avec tant de grâce sur son caftan brodé. Cette robe, je la connais également : elle était ainsi vêtue le jour où je me suis montré si indifférent. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé de fâcheux sinon je me reprocherai mon attitude à tout jamais.
Consolez-vous, cher Zahir. Sachez que les princesses ne meurent jamais. Elles vivent éternellement dans notre imaginaire » lui répondit Valentin.
Un parfum d’essences de roses flotta dans le salon pour appuyer ses dires.
La silhouette de la princesse Cassandre esquissa les pas d’une valse lente évoquant la tendresse amoureuse de romances perdues puis elle disparut, laissant l’ombre de son souvenir envahir le cœur de Valentin.
On l’avait désigné pour la faire renaître !
Nino accompagna le prince Zahir sur son voilier. Les deux hommes firent leurs adieux à Valentin, lui souhaitant une bonne lecture du manuscrit.
« La clef de son âme se trouve certainement dans ces pages. Il vous appartient de la trouver puisque je me suis montré indigne de son immense amour » dit le prince Zahir avec mélancolie.
Demeuré seul, Valentin poursuivit sa lecture. De conte en conte, il vogua sur un océan où les vagues murmuraient les serments oubliés des amants infidèles.
Avec le point final il sombra dans la mélancolie et s’en remit aux oiseaux, ses amis, pour retrouver son dynamisme.
Un soir, alors qu’il rentrait d’une promenade vivifiante en bord de mer, il eut la surprise de découvrir une ravissante personne assise sur la malle aux trésors.
« Je me nomme Louison. Vous m’avez rendu la vie en lisant mon histoire dans le manuscrit de la princesse Cassandre. Elle me charge de vous remercier. Elle serait au comble du bonheur si vous parveniez à transformer son manuscrit en livre qui irait de par le monde réveiller les Belles au Bois Dormant qui ne trouvent plus de prince charmant pour les réveiller ».
Au comble du bonheur, Valentin souhaita la bienvenue à la belle Louison, prépara sa chambre et se mit aux fourneaux pour réaliser un repas de fête.
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