jeudi 5 décembre 2024

Enfin , une piste !

 

 


La découverte de la médaille de Sainte Thérèse relança les recherches.

Interrogés sur le fait que Magdalena ne se séparait jamais de ce témoignage pieux, ses parents dirent que leur fille avait souhaité porter une médaille votive en hommage à Édith Piaf, miraculée en son enfance en recouvrant la vue après un recours auprès de la sainte organisé par ses « tantes » ( des pensionnaires d’une maison close tenue par sa tante à qui elle avait été confiée par un père indigent ) et à Barbara Pravi qu’elle vénérait, cherchant à lui ressembler.

Sa chanson Voilà mise en boucle indiquait aux parents la présence de leur fille dans sa chambre d’adolescente placardée de posters à l’image de la chanteuse.

«  Elle a voulu la même coupe de cheveux dit la mère en soupirant et on a dû lui acheter des vêtements noirs à flammes dorées. Ensuite on a refusé toute autre fantaisie que nos moyens financiers ne nous permettaient pas. Elle a voulu faire un pèlerinage à Lisieux et par chance, le prêtre de notre paroisse en préparait un. Pour une somme modique, elle a pu partir et elle est revenue avec un chapelet et cette médaille qu’elle a portée en dépit des quolibets de ses camarades de collège » .

La mère soupira, rêvant de revenir en arrière et de stopper ce qu’elle qualifiait de phantasme.

On dut à nouveau la réconforter en lui disant qu’elle n’était nullement responsable de la situation.

Des investigations furent menées autour du pèlerinage. Tous les participants au voyage furent interrogés mais rien de tangible ne ressortit de cette entreprise.

Par contre, des réponses vinrent du ciel par voie aérienne.

On s’intéressa de près à l’aigle détenteur de la médaille : des photos furent prises au grand dam du rapace qui n’appréciait guère l’éclair des flashes.

On colla des avis de recherche sur tous les arbres de la commune et on les diffusa largement aux alentours.

Des témoignages parvinrent au commissariat, tous concordants.

Chacun reconnaissait l’aigle d’un fauconnier en représentation et l’on mentionnait l’habileté du rapace à s’emparer des bijoux de l’auditoire.

Le nom de Wolfgang fut prononcé et un avis de recherche fut immédiatement lancé.

Par ailleurs, en furetant sur le chemin de l’école, le gendarme Florent Herlem découvrit une faille conduisant à un sentier que l’on n’avait pas encore exploré.

Parvenu à la porte, il envoya un message pour qu’un serrurier lui permette d’aller au-delà du chemin.

La porte ouverte, épaulé par des renforts, le gendarme Herlem progressa dans la prairie qui selon toute apparence, avait été récemment foulée. Un chien pisteur à qui l’on avait fait sentir un vêtement porté par la jeune fille les conduisit jusqu’au chêne où elle s’était arrêtée.

On releva des traces significatives indiquant la présence de Wolfgang et de son rapace.

Un grand pan obscur s’effondra.

Conscients de la proximité du but, les gendarmes s’en remirent au flair de leur chien Imperator et ils arrivèrent à la maison de Cordélia.

Ils eurent la joie d’y trouver Magdalena, saine et sauve, quelque peu meurtrie néanmoins après le viol subi à son insu.

Cordélia fit état des soins qu’elle avait prodigués à la jeune fille. Elle avait paré au plus pressé mais l’état de l’adolescente nécessitait le recours à la chirurgie reconstructrice.

Un hélicoptère médicalisé conduisit la victime dans un hôpital où elle fut immédiatement examinée et traitée.

Cordélia fut entendue par les services de police. On rassura les parents en leur disant qu’ils pourraient bientôt serrer leur fille dans leurs bras et on s’activa pour retrouver le coupable présumé, Wolfgang le maléfique.

 

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