C’est dans un buisson de houx en forêt de Brocéliande que Johnny trouva une faucille d’or, sans doute celle qui avait servi au dernier druide pour cueillir le gui.
Muni de cet objet précieux, guitare en bandoulière, Johnny marcha sur le sentier qui menait à la clairière où l’attendaient ses fans.
Le cerf blanc de la légende traversa le chemin, sa croix d’or incrustée dans ses bois.
Johnny remercia le ciel de lui avoir offert ce beau présage et des mélodies oubliées jaillirent de ses lèvres, Comme un ptit coquelicot, La complainte des infidèles, La Nuit, le Jour, Un jour tu verras, Mon pot’le gitan, La complainte de la butte de Marcel Mouloudji.
Ce chanteur au grand cœur, à la voix prenante, venait de la rue et il avait pu s’insérer dans le monde artistique avec l’aide de Léon Smet, le père de Johnny, avant sa descente aux enfers.
En hommage à ce père qui lui avait tant manqué, Johnny commença son tour de chant en interprétant deux succès de Mouloudji, Comme un ptit coquelicot, prélude à son Requiem pour un fou et La Nuit, le Jour, prémices de Retiens la nuit.
Ces chansons produisirent un effet magique sur le public.
Suivirent ensuite des succès personnels, Sang pour Sang, Diégo libre dans sa tête et tous les succès qui avaient jalonné sa carrière comme autant d’étoiles.
Avant de repartir vers les cieux, Johnny voulut rendre au buisson de houx sa faucille d’or mais la voix de Merlin retentit pour lui confirmer que cet objet celtique lui appartenait de droit.
L’ange Gabriel se saisit de la faucille d’or qui devint le croissant de lune ciselé de la nuit divine de Noël.
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