Le chevalier Lilian de Ponthus chevaucha longuement avant d’apercevoir les tourelles d’un château. La lourde porte de chêne s’ouvrit au premier coup de heurtoir. Une jeune femme vêtue de dentelle noire lui fit face et l’invita aimablement à l’accompagner.
Un palefrenier prit Blondin, son destrier, par la bride et l’emmena dans une écurie où il lui prodigua les premiers soins.
Après un dîner aux chandelles présidé par Dame Aurore, la maîtresse des lieux, Lilian se retira dans la chambre d’hôte qui lui était destinée.
Le lendemain, Lilian déjeuna agréablement, savourant un thé à la rose et des blinis au confit de violettes.
Œufs à la coque, mouillettes et cake aux fruits confits complétèrent cette mise en bouche matinale.
Dame Aurore lui proposa une promenade dans son jardin d’agrément.
Un parfum de rose y flottait agréablement. D’admirables roseraies étaient entretenues par une escouade de jardiniers.
« Ces roses sont sublimes dit Lilian. Elles sont aussi d’une grande utilité répondit Aurore. Je dispose d’un laboratoire et d’une brigade de pâtissiers confituriers qui transforment les fleurs en gelées, confits et autres gourmandises. Des parfumeurs réalisent des fragrances dignes d’une reine. Je mettrai à votre disposition nos meilleurs produits pour votre souveraine ».
Lilian remercia vivement Aurore pour toutes ses bontés puis il reprit sa route, à la recherche de l’orchidée magique qui deviendrait le totem de la reine.
De son côté, Bertrand de Noblecourt traversa une forêt sombre et quand il en sortit, il se trouva encerclé par des loups.
Le chef de meute stoppa l’élan de ses congénères et ouvrit la route au preux chevalier qui vit bientôt se dresser devant lui une haute forteresse.
Le chambellan du châtelain donna des ordres au palefrenier pour qu’il bouchonne Rédacteur, le destrier du chevalier et il conduisit Bertrand dans une vaste salle à manger où flambait un bon feu. On lui servit une part de poule au pot, un morceau de gâteau cuit à la broche, une coupelle de crème aux œufs et un assortiment de fruits confits.
Des hanaps de cervoise, de vin aux épices et d’eau pétillante étanchèrent sa soif.
Après une nuit apaisée, Bertrand fut convié à la table du seigneur pour prendre un premier repas.
Hure de sanglier, rôti de chevreuil aux airelles, galettes de sarrasin aux œufs brouillés et crêpes à la marmelade de fruits donnèrent au chevalier un aperçu de la vie dédiée à la chasse de son hôte Aloys de Haute Noire.
« J’aime beaucoup la chasse dit Aloys mais j’aime plus encore guerroyer ».
Bertrand avoua qu’il était à la recherche d’une fleur rare pour sa reine. Aloys éclata de rire mais il ajouta aussitôt qu’il mettrait tout en œuvre pour découvrir la base d’une parure féminine ; « J’aime passionnément les femmes et les servir m’est un honneur » précisa-t-il.
Il ordonna que l’on selle les chevaux, mit une escorte en état de marche et les deux chevaliers partirent à l’aventure chercher la fleur sacrée.
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