vendredi 20 décembre 2024

Valse d'écume

 

 


Conscient de l’emprise onirique qu’il exerçait auprès de la gent féminine, malgré lui, Vincent Niclo décida d’apparaître sur scène, tel un Botticelli, dans un énorme coquillage de nacre dont il serait la perle d’amour.

Il entonna un air célèbre de Donizetti, Comme la plume au vent, jadis interprété avec maestria par  Luciano  Pavarotti et chanta si bien que ses fans sortirent leur mouchoir brodé réservé aux grandes occasions pour sécher leurs larmes.

Une kyrielle de chansons d’amour s’enchaîna puis Vincent se sépara de sa coquille d’amour pour prendre place au cœur d’un groupe de chanteurs corses qui firent résonner l’air de la liberté et de l’angélus à l’ombre d’édifices sacrés.

Doris Natali, poétesse corse, offrit le calligramme de l’île de beauté qu’elle avait créé pour son mari tandis que les chanteurs incluant Vincent Niclo entonnaient le Diu vi salvi Regina (Dieu vous sauve Reine) et ce dernier chant de paix et d’amour provoqua un envol de colombes.

Amour, paix et beauté, voilà tes symboles, cher ténor à la voix d’or, Vincent Niclo, et nous te rappelons sans cesse car tu as la vertu et la modestie des rares élus de la déesse enchanteresse venue au monde dans l’écume des vagues, en un immense coquillage,  pour nous offrir le désir d’aimer.

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