mercredi 10 février 2021

Au bal masqué

 



« Colombine, mon doux ange, viens donc me réchauffer le cœur ».

Les masques tournent et volent comme des papillons mais personne ne prend plaisir à ces douceurs champêtres car, sous des allures charmantes et dansantes, le glaive se cache, prêt à frapper, au hasard, à l’aveugle, faisant renaître la danse macabre médiévale et le mythe de la roue de la fortune.

Insouciant et rêveur, Pierrot oublie le virus tapi dans un buisson de glaïeuls et d’iris et il chante sans relâche les charmes de l’amour.

Les Trois Parques entrent dans la ronde et elles jouent à  cache- cache avec les danseurs déguisés  en princes ou en voleurs et les belles dames au masque de reine ou de gitane.

Les jouets de Casse-Noisette se joignent aux festivités et l’orchestre attaque la valse des fleurs et l’air de la fée Dragée.

«  Viens donc, ma mie, oublions cette fête et rentrons vite chez nous pour goûter, sans masque, le rêve du réel ».

Et Colombine redevint la sage Marguerite des champs, sereine et soucieuse de la pérennité de son jardin d’amour.

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