Elles sont restées sur terre, les tenues de scène de Johnny, avec des bijoux ou des accessoires révélateurs de l’air du temps et depuis, elles frémissent au vent, attendant qu’on les incarne à nouveau et qu’on les fasse vibrer au son de la musique et du chant.
Personne, à vrai dire, ne pourrait les revêtir, avec une nonchalante élégance et le sens de la beauté, rejoignant ainsi les personnages du passé que l’on ne trouvait jamais en tenue négligée.
Avec une théâtrale simplicité, Johnny, fidèle aux principes légués par Maurice Chevallier, prince du Music-Hall, apparaissait sur une scène, vêtu de soie, de satin, de lin brodé, de cuir, de tweed en donnant à chaque fois, l’impression qu’il avait toujours eu le contact de ces nobles matières.
Il devenait ainsi un personnage, de chair et d’illusion, le célébrant de l’amour, l’adorateur de lumière, le prisonnier captif de ses désillusions, l’amant précieux décidé à donner la dernière goutte de son sang pour dérouler le tapis écarlate passionné de la femme aimée, du pénitent blessé ou du chevalier d’extase.
Johnny a dû passer des heures à choisir ces tenues fabuleuses qui nous semblent aller de soi, il a également trouvé la force de les revêtir pour qu’arrive sur scène le célébrant de l’amour total qu’il fut jusqu’à la dernière minute de sa vie.
Tenues de soirée, objets familiers ou excentriques, motos dignes d’une chevauchée fantastique, je vous en prie, rendez à Johnny la force qui le fera revivre auprès de nous !
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