mercredi 14 juillet 2021

La bataille du Fao

 



Ce fut Harold le sanguinaire qui déclencha les hostilités en décochant des flèches enflammées sur les tentes des chevaliers de Brocéliande.

Wilfried, Mark, Quentin et William, ses âmes damnées, firent de même et le camp entier flamba, risquant de mettre le feu à la forêt voisine.

Le souci premier des chevaliers consista à vouloir épargner la forêt, ce qui les rendit vulnérables.

Tandis qu’ils se précipitaient pour éteindre le feu, les assaillants s’en donnaient à cœur joie, les prenant pour cibles en lançant leurs haches de guerre et leurs javelots, faisant souvent mouche.

Quelques corps gisaient à terre et l’on eut du mal à évacuer les blessés.

De nombreux valets d’épée rendirent l’âme car ils protégeaient leurs seigneurs, faisant un rempart de leurs corps.

La rivière Fao, nommée rivière d’argent devint pourpre, reléguant sa légendaire beauté dans les livres d’histoires.

Le corps à corps finit par s’engager sur ses rives et l’on put admirer les exploits du chevalier de Ponthus, aguerri par sa coutumière défense farouche de la fontaine de Barenton.

Jehan de La Bruyère montra également qu’il méritait son récent adoubement et il en fut quitte pour un coup d’épée qui lui zébra la joue.

Louis de Barenton fit preuve d’ingéniosité. Dissimulé dans des bosquets de roses trémières, il usait d’une sarbacane sur l’ennemi, usant ses forces déployées avec brutalité.

Le comte de Prunelé ne fut pas en reste, haranguant et regroupant les chevaliers éparpillés.

Des cris de guerre fusaient de partout et bientôt ils furent relayés par des hurrahs victorieux car les chevaliers de l’île de Malte lâchèrent prise.

Harold comptait de nombreuses blessures car on l’avait privilégié comme cible, étant donné qu’il était, de loin, le plus belliqueux du groupe.

Sans demander leur reste, ils repartirent vers la côte, déterminés à rejoindre leur île natale avec les richesses qu’ils avaient collectées dans les églises.

Personne ne les regretta et l’on brûla des cierges pour que semblable bataille ne se reproduise de sitôt.

On enterra les défunts avec dévotion et un prêtre promit de veiller à ce que leur sommeil ne soit jamais perturbé.

Le comte de Prunelé ne ménagea pas sa bourse et il promit de faire édifier un monastère où chacun pourrait se recueillir ainsi qu’une école où l’on raconterait la bataille du Fao en magnifiant les exploits des chevaliers de Brocéliande.

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