vendredi 16 juillet 2021

Le portrait de Max

 



Comme il ne trouvait pas le sommeil, Florian se leva, revêtit une tenue qui lui permettait une certaine aisance, mit sa blouse de peintre et partit vers son atelier.

Il brossa à grands traits ce qui servirait de toile de fond, utilisant toutes les nuances de bleu, de gris, d’ivoire et des petites touches de rose indien qu’il réservait à des motifs qu’il voulait associer au portrait de Max qu’il peindrait en pied.

Il travailla longtemps puis il finit par se recoucher après s’être douché soigneusement, l’odeur de térébenthine lui collant à la peau.

Il se frictionna à l’eau de Cologne, ambrée et rafraîchissante avant de se glisser dans les draps qui fleuraient bon la lavande.

Bercé par ces parfums qu’il assimilait aux femmes, il s’endormit en rêvant que la petite Elisabeth surgissait à la proue d’une barque qui évoluait, parmi les cygnes, sur l’eau claire de l’étang.

Elle pointait son doigt dans une direction que Florian nota à son réveil.

Confiant dans les directives suggérées par Elisabeth, Florian prit une carte d’état-major de la région et balisa plusieurs chemins qui partaient du point zéro, « la mer ».

Ils convergeaient tous vers le même point, le beffroi de Douai.

Que serait allée faire Astrid dans ce monument si froid et si éloigné de ses préoccupations, se demanda Florian.

Mais il pensa qu’aucune piste ne devait être exclue et il réfléchit au moyen de présenter cette exploration de manière rationnelle.

Il crut avoir trouvé la solution en prétextant des propos imaginaires de la jeune fille selon lesquels elle aurait aimé se rendre au beffroi pour écouter la musique scandée par les heures et fleurir la loge du concierge.

Dans l’attente du retour de Max avec qui il se rendrait au beffroi de Douai, il commença plusieurs esquisses de mémoire, mettant en valeur les éléments scrutateurs de sa personne.

Ensuite, comme promis, il se rendit chez Louise pour se tenir au courant des dernières recherches.

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